
Comprendre : les bassins versants et les inondations
Bassins versants, crues, inondations, bien faire la différenciation pour mieux comprendre
Comprendre un bassin versant versant
Un bassin versant est un territoire délimité par des reliefs à l’intérieur duquel toutes les précipitations tombées se rejoignent en un même lieu : l’exutoire.

Le bassin versant se délimite par des lignes de partage des eaux entre les différents bassins. Ces lignes de partage sont des frontières naturelles qui correspondent aux lignes de crête. La pluie qui tombe d’un côté ou de l’autre de cette ligne de partage alimentera deux bassins versants situés côte à côte. Le bassin versant d’un fleuve est composé par les sous-bassins versants de ses affluents.

Les types d'inondation
Il existe trois types d’inondations majeures sur notre territoire :
- Le ruissellement,
- Le débordement des cours d’eau,
- La remontée de nappes phréatiques.

Le Ruissellement
L’importance des surfaces imperméabilisées liée à la densité de population et des réseaux limite les capacités d’infiltration des sols et les réseaux d’évacuation des eaux de pluies peuvent être saturés en cas de pluies intenses.
La remontée de nappes
La présence de nappes alluviales souterraines à faible profondeur peut aggraver les effets de la crue par débordement. Elle limite les capacités d’absorption du sol et provoque l’inondation des installations situées en sous-sols et des secteurs pourtant situés loin des cours d’eau (caves, parkings, infrastructures de transport, etc.).
Qu’est-ce qu’une crue ?
Définition
Les crues sont des événements naturels essentiels au fonctionnement des rivières, se manifestant par une montée rapide du niveau et du débit de l’eau. Elles sont classées selon leur période de retour. La période de retour désigne l’intervalle moyen entre deux crues de même ampleur, exprimé en années.
Les périodes de retour des crues se déclinent comme suit :
- Q05 – Crue quinquennale : risque d’occurrence d’1/5 de se produire chaque année,
- Q10 – Crue décennale : risque d’occurrence d’1/10 de se produire chaque année,
- Q30 – Crue trentennale : risque d’occurrence d’1/30 de se produire chaque année,
- Q100 – Crue centennale : risque d’occurrence d’1/100 de se produire chaque année.
Il est important de noter qu’une crue de faible période de retour (ex. Q5) entraîne généralement moins de dégâts, tandis qu’une crue avec une période plus longue (ex. Q30) peut causer des dommages plus importants.
Les crues contribuent à la biodiversité des écosystèmes aquatiques en permettant la circulation des sédiments et l’auto-curation des cours d’eau.
Quelle est la différence entre une crue et une inondation?
La crue est l’augmentation de l’eau à l’intérieur du lit normal de la rivière alors que l’inondation correspond à son débordement dans le lit majeur.
La crue est l’augmentation du débit et de la hauteur du cours d’eau alors que l’inondation correspond au débordement de l’eau avec des conséquences pour les populations, les infra-structures, les activités (logements, entreprises, réseaux de communication, agriculture…), le patrimoine et l’environnement.

CRUE
Augmentation du niveau des cours d’eau dans le lit mineur
INONDATION
Débordement des cours d’eau du lit mineur vers le lit majeur

Que signifie une crue centennale ?
Une crue d’ampleur exceptionnelle est qualifiée de centennale car elle a une probabilité sur cent de se produire chaque année.
Les hasards de la pluviométrie et les conditions locales peuvent amener des crues centennales à se produire plusieurs fois par siècle.
En Ile-de-France, la crue de janvier 1910, compte tenu de son caractère exceptionnel et de sa gravité est considérée comme l’événement centennal de référence qui sert de base à de nombreux outils de prévention des inondations.
Les différentes cinétiques de crues
Sur le territoire du SMMRPM, il existe deux types de crues par débordement sur les cours d’eau :
- Crue à cinétique lente (c’est le cas de la Marne)
Les populations ont entre 24h et 72h pour s’y préparer et évacuer leur logement. Cela signifie également que l’eau reste bien plus longtemps sur notre territoire et que ses effets se font ressentir sur plusieurs mois, notamment au niveau des réseaux.

- Crue à cinétique rapide (c’est le cas des affluents de la Marne : ruisseau de Mansigny, ru de Rutel, ru des Cygnes…)
Ces crues sont plus difficiles à prévoir et les habitants n’ont que quelques heures pour évacuer (temps inférieur à 12h). Ils surviennent principalement à l’issue de précipitations intenses, sur des petits bassins versants réactifs à forte pente, peu perméables. Cette réactivité est aggravée par l’imperméabilisation des sols urbains et par la réduction des capacités d’infiltration des sols agricoles. Les inondations associées surviennent principalement en été, mais peuvent également se produire en saison hivernale, lorsque les sols sont saturés.